Le 14 Janvier dernier, le ministre des finances camerounais officialisait une liste de 412 établissements de microfinances agréées et autorisées à exercer sur le territoire camerounais en 2017. Ce sont donc six (06) établissements de moins par rapport à l’année 2016.
- Le crédit Mutuel, établissement de microfinance de première catégorie en proie à une profonde crise structurelle a été mis sous administration provisoire au mois de décembre dernier ;
- La microfinance Compagnie équatoriale pour l’épargne et le crédit d’investissement (COMECI) connaît des tensions de trésorerie depuis le mois d’août dernier ;
- La société financière africaine (SFA) a été placée en liquidation ;
- BINUM Tontine, NDJANGUI Cameroun et la Mutuelle de développement et d’investissement du Cameroun (MDIC) se sont vu retirer leurs agréments à titre disciplinaire.
Cette situation met une fois de plus sous le feu des projecteurs la fragilité de ces institutions qui, très généralement gérées comme des épiceries familiales, tombent en cessation d’activités ou de paiement et ne parviennent plus à remplir les conditions normales d’exploitation au bout de quelques années de fonctionnement.
Pour rappel, ce secteur qui comptait environ 528 structures en 2014, n’en est pas au bout de ses peines. Depuis le 7 janvier dernier, les agences de la Caisse d’épargne et d’investissement (CADECI) sont fermées à travers le pays avec pour seul argument un communiqué annonçant la suspension des opérations sous le prétexte d’une révision de l’organigramme.